

Longtemps perçue comme l’Eldorado des influenceurs et des créateurs de contenu, Dubaï semble aujourd’hui perdre de son éclat. Derrière les gratte-ciel futuristes, les plages immaculées et la fiscalité avantageuse, un vent de changement souffle sur les ambitions des figures de l’influence digitale.
Depuis plusieurs mois, une migration discrète mais massive s’opère : les influenceurs quittent Dubaï pour s’installer ailleurs, à la recherche de nouveaux terrains de jeu plus durables, plus abordables, ou simplement plus en phase avec leurs valeurs.
Le Portugal, Bali, la Thaïlande ou encore l’Île Maurice figurent désormais parmi les destinations les plus prisées. Moins clinquantes mais plus accessibles, elles offrent un cadre de vie agréable, des communautés internationales dynamiques, ainsi qu’un bon équilibre entre qualité de vie et opportunités digitales.
Certains évoquent une forme de lassitude face à l’image trop lisse et trop formatée que renvoie Dubaï sur les réseaux. D’autres pointent du doigt le coût de la vie en hausse, une surveillance sociale plus accrue, ou encore une déconnexion avec les problématiques sociétales actuelles, comme l’écologie ou la liberté d’expression.
Dans ce contexte, le concept de "digital nomad" prend une dimension nouvelle. Il ne s’agit plus seulement de travailler depuis un rooftop luxueux, mais de construire une vie plus cohérente avec ses convictions personnelles, tout en conservant une activité connectée.
Si Dubaï n’est pas totalement désertée – elle conserve une infrastructure incomparable et des avantages fiscaux notables – elle n’est plus perçue comme l’unique centre de gravité de l’influence mondiale. Les tendances évoluent, les influenceurs aussi. Et leur prochain décor est peut-être plus proche d’une rizière ou d’un village côtier que d’une skyline en béton.