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Mehdi Nassouli : l'étoile montante de la musique Gnaoua

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Mehdi Nassouli est un artiste marocain aux nombreuses facettes qui a su réinventer l’art du Tagnaouite à travers sa versatilité et son amour pour la musique. Son héritage Gnaoua et ses origines lui ont permis très jeune d’être en contact avec cette musique et il y apporte sa touche personnelle pour la faire rayonner au de-là de nos frontières. InSecret vous présente l’étoile montante de la musique Gnaoua dans cette interview exclusive.

Pouvez-vous nous raconter votre histoire avec la musique ?

J’ai grandi dans la ville de Taroudant, connue pour la musique populaire dont Dequa, Malhoune, Gnaoua, Issawa, Hmadcha, des styles différents de musique que la majorité des jeunes fuient.

Etant plus jeune et avide de découverte, je pratiquais tous ces styles en même temps, mais selon leurs saisonnalités : Achoura, Cheabane, El Miloud. Cela ne m’empêchait pas d’écouter d’autres genres comme le Rock, le Metal, le Reggae, le Jazz, le Blues, le Hip-Hop, le RnB,…

La base reste la musique avec laquelle j’ai grandi à Taroudant, mais j’étais beaucoup influencé par les autres styles musicaux et surtout le Tagnaouite, car mon grand-père, feu Da Messoud Ould Khlij, très ancien moqaddem des Gnaouas, n’avait que des filles dont ma mère (paix à son âme), qui n’ont donc pas hérité cet art. Tagnaouite dans notre famille a sauté une génération, mais j’ai repris le flambeau familial.

 

En tant qu’amoureux de musique Gnaoua, qui sont les mâalems qui vous ont marqué ?

Quand on parle de la musique Gnaoua au Maroc, on trouve beaucoup de mâalems et chacun a sa propre touche, ce qu’on appelle la Baraka. J’ai été initié à l’art de tagnaouite par plusieurs Mâalems desquels j’ai beaucoup appris et plus jeune, je rêvais d’être comme eux. J’ai grandi à Taroudant avec mon premier initiateur qui est Mâalem Abdelmjid Kerdoudi, puis j’ai passé beaucoup de temps avec Mâalem Mustapha Bakbou, avec lequel j’ai beaucoup appris surtout lors des nombreuses Lilas passées à ses côtés. J’ai ensuite passé 5 ans auprès de Mâalem Abdesslam Alikane et le groupe Tyour Gnaoua. Mon ami et aussi l’une de mes références est Mâalem Hamid Elkasri. Sans oublier Mâalem Abdelkebir Merchane, Mâalem Boujemaa Boulboul qui vit en Angleterre, etc.

Je suis heureux que la jeune génération assure la relève, il y a beaucoup de jeunes qui m’inspirent comme Younes Hadir, Monssif Boulboul qui est un ami de Taroudant, Anas Lekhssassi, ainsi que beaucoup d’autres. Chaque génération a sa touche et comme dis le dicton populaire marocain : « jdid lou jedda w lbali la tferet fih ».

Qu’est-ce qui vous uni avec FEHD BENCHEMSI à part le fait de revisiter de la musique Khali Mbara ?

Fehd Benchemsi est un ami très cher qui est aussi amoureux de la musique Gnaoua. Le début du clip de Khali Mbara, c’est la réalité de notre vie, notamment du partage d’idées comme chaque ami. Jusqu’au jour où avec Fehd et Abderezzak, il nous est venu l’idée de faire un clip en plein confinement. Cette fois-ci avec un scénario et non pas seulement l’action de jouer et chanter face à une caméra. Loin d’être candide, notre choix s’est arrêté sur le personnage de Khali Mbara qui parle d’inégalité sociale et de contentement de ce que l’on a. J’espère qu’il vous aura plu.

Travaillez-vous actuellement sur des projets qui verront le jour prochainement ?

La nouveauté, c’est que j’ai trois albums qui sont en stand-by. Le premier album Mosaic avec des américains de l’organisation Found Sound Nation. Je travaille avec eux depuis presque cinq ans, j’ai d’ailleurs fait trois tournées aux États-Unis fait avec eux. Avec le COVID, la sortie de l’album est reportée jusqu’à 2021.

Le deuxième album Maroctronic en référence à la musique marocaine est mixé à de la musique électronique. Cet album est un travail avec le DJ casablancais qui est lui aussi un très cher ami Mr.ID. Maroctronique allait voir le jour en Octobre, mais lui aussi a été reporté pour l’an prochain.

Le troisième album Assala, est un trio de Jazz Gnaoua avec Karim ZIAD et Omri MOR, un album déjà prêt depuis Juillet 2019 qui allait faire la sortie en Avril 2020, mais avec le Corona Virus, nous l’avons reporté jusqu’en avril de l’an prochain.

Donc cette année s’est ainsi passée, mais nous restons optimistes. L’avenir sera meilleur, il faut juste un peu de patience et le respect des mesures sanitaires.

Quel a été votre plus grand challenge ?

Le challenge que j’avais qui est aussi une fierté, c’est de faire plus de 50 pays et plus de 1000 concerts avec mon passeport marocain. Comme vous le savez, c’est difficile de décrocher son visa en tant que marocain et artiste. J’ai eu beaucoup de difficultés au niveau des consulats pour l’obtention des visas et ce pendant presque 6 ans.

J’avais une tournée et les concerts étaient enchaînés jour après jour. J’avais peu de temps, un visa et un concert à préparer. C’était un challenge et maintenant, c’est devenu une fierté pour moi avec mon passeport marocain.

J’espère qu’il n’y aura plus de problèmes au niveau des frontières et qu’ils faciliteront l’obtention des visas pour les artistes.

 

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