Écrire à soi-même, c’est tendre la main à celle qu’on était hier.
Celle qui a tremblé, pleuré, espéré et douté. Celle qui n’avait pas encore trouvé son rythme, sa voix, sa lumière. Une lettre devient alors un pont invisible entre le passé et le présent, un dialogue intime où l’on se pardonne, se remercie, et s’encourage.
La jeune femme que nous étions porte encore nos rêves, nos blessures et nos craintes. Lui écrire, ce n’est pas seulement se souvenir, c’est se comprendre.
Chaque mot devient une caresse sur les cicatrices, un souffle de douceur sur les moments où nous avons cru ne pas pouvoir tenir.
Dans ce rituel, on découvre que le temps n’efface pas la douleur, mais la transforme. Il lui donne une couleur nouvelle, un relief poétique, une signification.
On apprend à s’aimer à travers les erreurs, à applaudir la résilience, et à célébrer les petites victoires que nous ignorions à l’époque.
C’est un exercice de tendresse et de courage : parler à soi-même avec bienveillance, reconnaître la force invisible qui nous a permis d’arriver jusqu’ici, et préparer l’avenir avec gratitude.
Écrire à celle que nous étions, c’est enfin comprendre que l’amour de soi commence par l’acceptation de tout ce que nous avons été.