

Le mois d’octobre s’annonce incandescent : le flamenco prend ses quartiers au Maroc avec la tenue de la quatrième édition du Congrès mondial du flamenco, organisé par l’Ambassade d’Espagne et l’Institut Cervantes. Du nord au sud, huit villes vibreront au son des guitares, des voix rauques et des talons frappant le sol, confirmant le Maroc comme un partenaire culturel privilégié de cet art universel.
De Rabat à Marrakech, en passant par Tanger, Casablanca, Fès, Tétouan, Agadir et pour la première fois Larache, le festival propose quatorze spectacles de haut niveau, réunissant des artistes qui renouvellent sans cesse l’âme du flamenco.
Le pianiste Andrés Barrios ouvrira le bal avec De Barrios a Lorca, une création où le jazz et les rythmes latins rencontrent la poésie andalouse, porté par la danse gracieuse de Carmen Young. Le guitariste Alejandro Hurtado, accompagné de la chorégraphe Patricia Guerrero, proposera quant à lui un voyage musical retraçant l’évolution du flamenco, de ses racines à ses formes les plus contemporaines. Autre moment fort, la danseuse Mercedes de Córdoba livrera Sin más, un spectacle à la fois dépouillé et intense, qui fait de la danse flamenco une déclaration de vie.
Un hommage vibrant sera également rendu au maître du chant Pepe Marchena, grâce à l’interprétation de Sandra Carrasco et David de Arahal, offrant au public marocain un retour aux voix mythiques qui ont façonné l’histoire de cet art.
En guise de clôture, le prestigieux Ballet Flamenco de Andalucía présentera Tierra Bendita, une fresque chorégraphique qui traverse l’Andalousie à travers chants et danses emblématiques, entre tradition et modernité. Déjà couronnée de succès en Espagne, cette œuvre est attendue comme le point culminant du congrès.
En accueillant cet événement, le Maroc affirme son rôle de carrefour culturel méditerranéen et renforce ses liens séculaires avec l’Andalousie. Plus qu’un simple festival, ce rendez-vous est une passerelle artistique qui célèbre la mémoire partagée et ouvre de nouvelles perspectives pour l’avenir du dialogue culturel entre les deux rives.