Paracétamol et grossesse : l’étude qui rassure enfin les futures mamans
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Pendant la grossesse, chaque médicament que l’on avale prend soudain une importance immense. C’est un moment où l’on écoute son corps de plus près, où l’on s’informe, où l’on se protège — pour soi et pour l’enfant à venir. Depuis quelques semaines, les femmes enceintes ont été bousculées par des déclarations affirmant que le paracétamol, pourtant un des antidouleurs les plus courants, pourrait être lié à l’autisme chez l’enfant. Une inquiétude d’autant plus forte qu’il s’agit du médicament généralement conseillé lorsque les autres sont déconseillés.
Mais une grande étude publiée dans la revue médicale britannique BMJ vient mettre de l’ordre et surtout de l’apaisement : à ce jour, aucune preuve scientifique ne permet d’établir un lien entre la prise de paracétamol pendant la grossesse et l’apparition de troubles autistiques ou de TDAH chez l’enfant.
Les chercheurs se sont appuyés sur une méthode de synthèse très large, appelée « revue parapluie », qui compile les conclusions des études déjà existantes. Leur verdict est clair : les études ayant suggéré un lien sont trop fragiles, mal contrôlées ou ignorent des facteurs essentiels, comme l’hérédité ou l’état de santé de la mère.
Et la communauté scientifique est unanime. L’Organisation mondiale de la Santé l’avait déjà rappelé, tout comme de nombreux obstétriciens : le paracétamol reste l’antidouleur recommandé pendant la grossesse, contrairement à l’aspirine ou à l’ibuprofène, qui présentent, eux, des risques avérés pour le fœtus.
Ce que confirme aussi Dimitrios Sassiakos, professeur à l’University College London : « Cette étude, très rigoureuse, confirme ce que les spécialistes répètent à travers le monde. »
Ce rappel est d’autant plus important que ces inquiétudes proviennent d’affirmations répétées par le président américain Donald Trump et son ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., qui ont également remis en cause — sans preuves — les vaccins et parlé d’une prétendue « épidémie d’autisme ». Une posture très éloignée du consensus scientifique international.
À retenir pour les futures mamans :
- Oui, le paracétamol reste l’antidouleur privilégié pendant la grossesse.
- Comme pour tout médicament, on le prend en respectant les doses prescrites.
- Si un doute persiste, on en parle avec son médecin, sa sage-femme ou son pharmacien — pas avec les réseaux sociaux.
Porter la vie demande confiance. Et l’information fiable en fait partie.
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