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Festival de Fès des musiques sacrées : une ouverture envoûtante sous le signe de la renaissance

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Le Festival de Fès des musiques sacrées, événement culturel parmi les plus prestigieux au monde, s’apprête à inaugurer sa 28ᵉ édition ce vendredi avec une création artistique ambitieuse qui promet de marquer les esprits. Sous le thème évocateur « Renaissances, de la nature au sacré », cette édition invite à une exploration profonde du lien entre l’humanité, la spiritualité et l’art.

Une ouverture spectaculaire au cœur de Bab Makina

Le coup d’envoi sera donné à Bab Makina, emblématique portail de Fès, dont les murs ancestraux serviront une nouvelle fois de toile pour des projections visuelles immersives. Dès la tombée de la nuit, cet espace monumental sera transformé en un univers sensoriel où se mêleront musique, danse et poésie. Une troupe composée de musiciens, danseurs, narrateurs et artistes visuels venus d’Afrique et d’autres régions du monde donnera vie à une performance multidimensionnelle.

Cette soirée d’ouverture célèbre avant tout l’idée de renaissance, non pas uniquement comme une période historique ou un style artistique, mais comme une force vivante et universelle.

Fès, berceau de la renaissance spirituelle et culturelle

Fès, cité millénaire, incarne depuis des siècles cette notion de renouveau. La ville est le berceau de l’université Al Quaraouiyine, la plus ancienne institution académique encore en activité au monde, et a longtemps influencé la vie religieuse, intellectuelle et artistique en Afrique. Aujourd’hui, le festival perpétue cet héritage en mettant en lumière les liens profonds entre traditions anciennes et aspirations modernes.

Un voyage musical et spirituel à travers le monde

Le programme de cette soirée inaugurale reflète une diversité culturelle impressionnante. Des tambours hypnotiques du Burundi aux danses rituelles des Léopards ivoiriens, des chants poétiques de la confrérie Mouride du Sénégal aux voix féminines sacrées de la tradition Deba de Mayotte, chaque performance offre une nouvelle facette du sacré.

Mais le festival ne s’arrête pas aux frontières africaines. Les chants soufis d’Oman résonneront aux côtés des danses mystiques Sama de Meknès, tandis que la mezzo-soprano corse Battista Acquaviva revisitera les hymnes de la Renaissance avec une grâce contemporaine. L’acteur malien Habib Dembelé, quant à lui, guidera le public à travers la soirée en tant que narrateur, ancrant chaque moment dans la puissance du verbe.

Le résultat ? Une œuvre collective qui oscille entre la nature élémentaire et l’éveil spirituel. Une invitation à repenser la place du sacré dans un monde en perpétuelle mutation.

Un dialogue Sud-Sud au cœur du festival

Depuis sa création, le Festival de Fès des musiques sacrées s’est imposé comme un espace unique de dialogue entre les cultures du Sud. Cette année, l’accent est mis sur les traditions spirituelles de Mayotte, d’Oman, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Mali, révélant des connexions souvent oubliées entre ces sociétés. Les pratiques sacrées présentées, bien que distinctes, montrent des échos subtils et des intersections qui transcendent les frontières géographiques.

L’effort des organisateurs pour mettre en avant ces dialogues culturels reflète une volonté de renforcer les liens entre les communautés, tout en offrant au public une expérience artistique et spirituelle hors du commun.

Une invitation à la découverte

Le Festival de Fès des musiques sacrées ne se limite pas à un simple événement musical. Il crée un espace où les mémoires collectives s’entrelacent, où les cultures se rencontrent et où l’âme humaine trouve un espace pour s’élever.

Le rendez-vous est fixé ce vendredi 16 mai. Les portes ouvriront à 18h00 pour accueillir un public attendu nombreux. Le spectacle débutera à 19h30, promettant une immersion totale dans un univers de sons et de lumières.

Avec cette nouvelle édition, Fès réaffirme son statut de carrefour culturel et spirituel, offrant à ses visiteurs une expérience riche en émotions et en réflexions. Une renaissance en acte, célébrée au rythme du sacré.