

Le journal Le Monde s’essaie au roman-photo maintenant ! Réduire un monarque à des clichés de jet-ski ou de canne à la main, c’est tomber dans le registre de magazine people, indigne d’un quotidien de référence. On s’attendait à une analyse fine, à la hauteur d’un pays en pleine mutation. On se retrouve avec du gossip digne d’une presse à potins ! De là à parler de « fin de règne », il n’y avait qu’un pas… franchi allègrement, sans nuance, comme si l’avenir d’un pays se mesurait à des clichés estivaux, des intrigues de coulisses, des rumeurs, des allusions : tout ce que l’on attend d’un torchon à sensation.
Ce ton sensationnaliste, quand il s’agit du Maroc, ne nous surprend plus. Il trahit tout juste l’image d’un journal censé incarner la rigueur. Car réduire Mohammed VI à une « énigme » médiatique, c’est ignorer l’essentiel : vingt-six ans de modernisation, une monarchie garante de stabilité, une diplomatie affirmée et des chantiers structurants qui redessinent le Maroc.
Alors, petit rappel à l’attention des lecteurs du Monde, Mohammed VI est un chef d’État qui, depuis vingt-six ans, conduit une monarchie pluriséculaire, modernise le pays, et incarne son unité dans un contexte régional difficle. Réduire ce rôle à une succession de scènes « en clair-obscur », comme le dit l’article, c’est passer à côté de l’essentiel.
Car l’essentiel est ailleurs : dans les réformes menées, dans les grands chantiers structurants, dans la diplomatie affirmée autour du Sahara, dans la préparation d’événements d’ampleur mondiale comme la Coupe du monde 2030. Autant de faits concrets, visibles et mesurables, que l’article relègue au second plan pour mieux nourrir le fantasme d’une soi-disant fin de règne qui n’existe que dans l’esprit de son rédacteur.
On attendait une analyse sérieuse, on a eu un feuilleton d’été. Merci Le Monde, mais le Maroc mérite mieux qu’un feuilleton d’été : il mérite une analyse sérieuse de son histoire, de ses réformes et de son avenir. K.G.