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Quand Schiaparelli fait battre la mode… au sens propre

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Publié Hier 10:00

Chez Schiaparelli, ce n’est pas la mode qui fait battre le cœur… c’est le cœur qui anime la mode. C’est dans une ambiance électrisante que la maison a ouvert la Fashion Week haute couture automne-hiver 2025-2026 à Paris, avec un défilé à couper le souffle — ou à l’accélérer. Une robe renversante portée… à l’envers, un bijou qui pulse comme un cœur humain, et une atmosphère oscillant entre science-fiction chic et poésie anatomique. Oui, on parle bien de couture.

Pour cette collection intitulée Retour vers le futur, Daniel Roseberry, directeur artistique de la maison, s’est amusé à inverser les repères, les silhouettes et même les battements. Fidèle à l’héritage surréaliste d’Elsa Schiaparelli, il propose une vision du corps qui déconcerte autant qu’elle séduit. Entre énigme esthétique et geste audacieux, il ne s’agit plus de porter un vêtement, mais de fusionner avec lui.

Coup de théâtre du show : le look n°24, incarné par la mannequin française Jeanne Cadieu. Drapée dans une robe carmin à la construction inversée — le dos devient devant, les repères s’effacent —, elle dévoile une pièce fascinante : un collier en forme de cœur humain, entièrement serti de strass rouges et animé par un mécanisme vibrant. Créé avec le joaillier Carlos Alemany, ce bijou-bijou nommé “Cœur humain” simule des battements réels. Un accessoire ? Non. Un manifeste battant.

Derrière ce clin d’œil anatomique, il y a tout l’esprit Schiaparelli : du surréalisme, bien sûr, mais aussi de l’émotion, de l’humour et une recherche de sens. On pense à la fameuse robe homard, au chapeau-chaussure, aux années folles de collaboration avec Salvador Dalí. Ici, Daniel Roseberry ne copie pas : il prolonge, il électrise. La couture devient organique, elle a des pulsations et, osons le dire, une âme.

Dans cette époque où tout semble avoir déjà été vu, ce défilé rappelle à quel point la haute couture peut encore surprendre, émouvoir, et même faire frissonner. Et si, après tout, l’avenir de la mode n’était pas seulement dans l’intelligence artificielle, mais dans cette poésie étrange, mi-chair mi-strass, que Schiaparelli fait battre sur les podiums ?

Et pour celles qui aiment voir la mode sortir de sa zone de confort, sachez que Strava et Distance ont aussi secoué la Fashion Week parisienne avec un défilé où les mannequins sprintaient sur le catwalk. Oui, la mode court, bondit, et surtout… elle vit.