

À New York comme à Milan, Alek Wek continue d’aimanter la lumière. La supermodel sud-soudanaise-britannique, née le 16 avril 1977 à Wau (aujourd’hui Soudan du Sud), demeure une figure majeure des podiums et un symbole de résilience. Arrivée adolescente à Londres après avoir fui la guerre, elle est repérée en 1995 avant d’entrer dans l’histoire deux ans plus tard comme première mannequin noire en couverture de Elle US. Un jalon qui a redéfini la représentation de la beauté dans l’industrie.
La saison passée a rappelé, s’il le fallait, la puissance de son aura. En septembre 2024, Wek défile à Milan pour Roberto Cavalli (printemps-été 2025), au cœur d’un casting de supermodels célébrant l’héritage de la maison.
En février 2025, elle revient en force à la New York Fashion Week chez Thom Browne. Le show, clôture grandiose de la semaine, s’achève avec une pièce monumentale — un manteau constellé de perles et de cristaux — portée par Alek Wek. Un final qui résume son magnétisme intact, près de trente ans après ses débuts.
Entre deux podiums, Wek signe des images irrésistibles : au début 2025, elle prête son aura à la campagne Betsey Johnson (printemps 2025), clin d’œil élégant à son fameux « jeté de perruque » de 1998 qui avait défié les codes.
Son parcours mêle aussi design et entrepreneuriat, avec la ligne d’accessoires Wek 1933, prolongement naturel de son œil mode et de son histoire.
Au-delà des flashes, Alek Wek reste une voix forte pour les personnes déplacées. Ambassadrice de bonne volonté du HCR en 2013, elle est devenue alumna en 2023 après dix ans d’engagement, poursuivant son plaidoyer en faveur des réfugiés par des missions de terrain et des prises de parole.
De Suspiria au Festival de Venise aux shows les plus commentés de 2025, Wek conjugue grâce sculpturale et liberté farouche. Sa trajectoire inspire une génération de mannequins et de créateurs qui revendiquent pluralité, singularité et élégance durable.